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Page:Tolstoï - Correspondance inédite.djvu/228

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contradiction consolante du principe qu`ils professent avec leur manière d`agir.

En exceptant ceux qui soutiennent le principe inepte de la science pour la science et de l’art pour l’art, les partisans de la civilisation sont obligés d’alfirmer que la science et l’art sont un grand bien pour lhumanité.

En quoi consiste ce bien ? Quels sont les signes par lesquels on puisse distinguer le bien du mal ? Les partisans de la science et de l’art [n’] ont garde de répondre à ces questions. Ils prétendent même que la définition du bien et du beau est impossible. « Le bien en général, disent-ils, le bien, le beau, peut être défini. » Mais ils mentent.

De tout temps, l'humanité n`a pas fait autre chose dans son progrès que de définir le bien et le beau. Mais cette définition ne leur convient pas; elle démasque la futilité, si ce n’est les effets nuisibles, contraires au bien et au beau, de ce qu’ils appellent leurs sciences et leurs arts ; Le bien et le beau est défini depuis des siècles. Les Brahmanes, les sages des Bouddhistes, les sages des Chinois, des