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LETTRE À UN AMI[1]


Novembre 1901.

… J’ai reçu votre lettre avant-hier et je viens de la relire. Je tâcherai de répondre à ce qu’elle contient d’essentiel, comme je le comprends. Quel serait le malheur si les communes disparaissaient ? Si nous croyons que ces communes sont la forme sous laquelle doit se réaliser dans le monde la doctrine du Christ et s’établir le royaume de Dieu, alors ce serait terrible ; alors la fin de la commune montrerait la faillite de la doctrine du Christ. Mais non seulement nous, spectateurs, mais ceux qui y participent, ne considérons pas la commune de cette façon. (Si quelqu’un regardait ainsi, alors la fin de la commune corrigerait cette opinion erronée ; c’est pourquoi, jusqu’à un certain point, cette disparition est utile.)

Ces communes étaient une certaine forme

  1. Les deux lettres que nous donnons ici traitent de la commune et de l’union. Voir Paroles d’un homme libre, édition P. V. Stock.