Page:Tolstoï - Correspondance inédite.djvu/393

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LETTRE A UN CHINOIS 383` l`a fait jusquà ce jour, sans quoi il se priverait de tous les grands avantages de la non-résis- tance au mal par le mal. « rlelui qui a souffert jusqu’à la fin, celui-la seul sera sauvé », dit la loi chrétienne. Je crois que c’est une vérité indiscutable, bien que comprise très difficilement par les hommes. Ne pas répondre au mal par le mal, ne pas participer au mal, c'est le moyen le plus sur non seulement du salut, mais encore de la vic- toire sur ceux qui font_ le mal. Les·Chin0is ont pu voirla confirmation écla- tante de la vérité de cette loi après leur ces- sion d—e Port-Arthur à la Russie. Les efforts militaires les plus grands pour défendre Port- Arthug contre les Russes et les Japonais n’auraient pu avoir pour ces peuples de consé- —quences plus pernicieuses que celles qui résul- tèrent de cette cession. La même chose se produira inévitablement pour Kiou-Kiamg et Wei-Haî-Weï cédés par la Chine à. llzkllemagne et à l’A,ngleterre. Le gain des pillards provoque l’envi·e des autres pillards; la proie accaparée devient un