Page:Tolstoï - Correspondance inédite.djvu/57

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vrai que, pendant ce temps, un des enfants a été malade, et moi-même j’ai failli avoir une très forte fièvre ; j’ai gardé le lit trois jours. Maintenant, chez nous tout va bien et c’est même très gai. Tania est avec nous, ainsi que ma sœur avec ses enfants. Nos enfants sont en bonne santé et passent toute la journée à l’air. Moi j’écris peu à peu et suis content de mon travail.

Il y a encore des bécasses et chaque soir je « tire sur elles », ou plutôt devant elles. L’agriculture va bien, c’est-à-dire m’inquiète très peu, et c’est tout ce que j’exige d’elle. C’est tout en ce qui me concerne.

À votre question sur l’école d’Iasnaia Poliana, je réponds négativement. Vos raisons sont bonnes, mais comme les revues l’ont oubliée, je ne veux pas la leur rappeler, non que je renie ce que j’ai dit là-bas, mais au contraire parce que je ne cesse d’y penser, et si Dieu me prête la vie, j’espère faire de tout cela un livre avec les conclusions auxquelles m’a conduit l’ardeur passionnée consacrée à cette œuvre, durant trois années.