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XXV

Hadji Mourad avait l’autorisation de faire des promenades à cheval, dans les environs de la ville, à la condition expresse d’être accompagné de cosaques.

Il y avait en tout, à Noukha, une cinquantaine de cosaques, dont dix servaient comme ordonnances chez les officiers ; de sorte que pour faire escorte à Hadji Mourad, suivant l’ordre donné, on devait désigner dix hommes chaque jour. Le premier jour dix cosaques sortirent avec Hadji Mourad, mais ensuite on décida que cinq suffiraient, à condition, toutefois, que Hadji Mourad ne prendrait pas tous ses serviteurs. Mais le 25 avril, il partit pour la promenade avec ses cinq hommes. Au moment où Hadji Mourad montait à cheval, l’officier remarqua que ses cinq serviteurs se préparaient à l’accompagner, et il lui fit observer qu’il n’avait pas l’autorisation de les emmener tous à la fois. Mais Hadji Mourad feignit de ne pas entendre, poussa son cheval, et l’officier n’insista pas.

Parmi les cosaques se trouvait un certain Nazaroff, un garçon blond, jeune, fort, tout sang