Page:Tolstoï - Imitations.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

il me couperait la tête. Il ne me reste qu’à fuir pendant qu’il en est temps.

La femme ne fut pas de son avis.

— Le voyévode a un grand nombre de serviteurs. Il pourra nous atteindre partout. Il faut donc obéir.

— Mais comment ? c’est au-dessus de mes forces.

— Bah ! mon petit père, ne te désole pas. Soupe et couche-toi. En te levant demain de meilleure heure, tu y parviendras.

Émilien se coucha.

Avant l’aube sa femme le réveilla.

— Va vite, dit-elle, terminer la cathédrale. Voici des clous et un marteau. Tu as encore pour une journée de travail.

Émilien se rendit en ville. Au milieu de la place, il trouva en effet une nou-