Page:Tolstoï - Imitations.djvu/152

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leur dit-elle. Ce n’est pas de médailles que j’ai besoin, mais d’une nourriture saine, d’une nourriture qui ne nous donne pas mal au ventre, à moi et à mes enfants !

— Tu n’as jamais vu sans doute, petite mère, de vraie farine et de vrai beurre, lui dirent les marchands en lui montrant des récipients vernis pleins d’une farine blanche et pure en apparence, de beurre d’un jaune superbe dans de beaux vases, et un liquide éclatant de blancheur dans des jattes d’une propreté parfaite.

— Il faut bien que je m’y connaisse, répondit la campagnarde, puisque toute ma vie je m’en suis servie pour préparer moi-même ma nourriture et celle de ma famille ! — Vos marchandises sont frelatées, et en voici la preuve, ajouta--