Page:Tolstoï - Imitations.djvu/186

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nant voici le deuxième mois qu’il ne cesse de perdre. Cette expédition lui est funeste. Il a bien perdu deux mille roubles en argent et au moins cinq cents roubles en objets divers : un tapis qu’il avait gagné à Moukhine, les pistolets de Nikitine, une montre d’or de chez Sarda dont Vorontsov lui avait fait cadeau, tout y a passé.

— C’est bien fait, dit le lieutenant O. Vraiment il a trop bien nettoyé tout le monde ; on ne pouvait plus jouer contre lui.

— Oui, il a nettoyé tout le monde, et maintenant c’est lui-même qui est nettoyé, dit le capitaine en riant de son bon rire bonhomme. Ainsi Gouskov, qui vit chez lui : il a failli le perdre aussi. N’est-ce pas, mon petit père ? dit-il en s’adressant à Gouskov.