Page:Tolstoï - Imitations.djvu/202

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désir de le questionner sur bien des choses ; j’étais surtout curieux d’apprendre pourquoi, son père ayant été si riche, il était si pauvre.

L’aide de camp nous salua tous, excepté Gouskov, et s’assit à mon côté, à la place que celui-ci venait de quitter. Pavel Dimitrievitch que j’avais connu, à l’époque florissante de sa carrière, toujours calme et réfléchi, véritable type du joueur et de l’homme d’argent, était tout autre maintenant. Il avait l’air affairé, regardait sans cesse tout le monde, et il ne se passa pas cinq minutes sans qu’il offrît, lui qui refusait toujours, une partie de cartes au lieutenant O. Le lieutenant refusa sous prétexte d’affaires de service, mais en réalité parce qu’il savait que Pavel Dimitrievitch ne possédait presque plus