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dans la charrette, et le moine et le paysan s’en allèrent à Bénarès. Ils n’étaient plus loin de la ville lorsque le cheval se jeta tout à coup de côté.
— Un serpent ! un serpent ! s’écria le paysan.
Le moine regarda attentivement l’objet qui avait effrayé le cheval, descendit de la charrette et ramassa une bourse pleine d’or.
« Cette bourse n’a pu être perdue que par le riche joaillier », pensa-t—il, et il remit la bourse au paysan en disant :
— Prenez cette bourse, et lorsque vous serez à Bénarès, allez à l’hôtel que je vous indiquerai, demandez le brahmine Pandou et rendez—lui son argent. Il s’excusera de l’action grossière qu’il a commise vis-à-vis de vous, mais vous lui direz que vous lui avez pardonné, et