Page:Tolstoï - Imitations.djvu/65

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le soleil, dit l'esclave, il m'importe peu ; mais je connais bien la lumière. Ainsi je viens de faire une veilleuse qui m’éclairera et grâce à laquelle je pourrai te servir et tout trouver dans la cabane.

« Et l’esclave prit le coco dans sa main.

« Voici, dit-il, mon soleil.

« Il y avait aussi là un boiteux avec une béquille. Il entendit ces paroles et se mit à rire.

« — Tu es probablement aveugle de naissance, dit-il, puisque tu ne sais pas ce que c'est que le soleil. Je te dirai ce que c’est. Le soleil, c’est une boule de feu et cette boule sort chaque jour de la mer et se couche chaque soir dans les montagnes de notre île ; nous les voyons tous et tu le verrais aussi si tu avais tes yeux.