Page:Tolstoï - Imitations.djvu/80

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donc parmi eux un événement inouï.

Les juges se réunirent et se mirent, comme il convient, à juger. Tout fut fait suivant les règles : procureur, avocat, jurés, longs et consciencieux débats. Comme c’était la loi, on condamna l’assassin à la peine de mort. Parfait.

On soumit le jugement au souverain qui, après l’avoir lu, le ratifia. Il ne restait plus qu’à exécuter la sentence.

Mais une difficulté surgit : le pays ne possédait ni guillotine ni bourreau.

On réfléchit mûrement, et on résolut de s’adresser au gouvernement français pour en obtenir le prêt d’un maître coupeur de têtes et de son appareil ; on lui demanda en même temps de faire connaître les frais de ce déplacement. Huit jours après, la réponse arriva : le gouvernement français consentait à envoyer