Page:Tolstoï - Katia.djvu/106

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Passant ensuite à mes ennemis, de qui je devais obtenir le pardon avant le grand jour, je me souvins seulement d’une demoiselle du voisinage dont, il y avait un an de cela, je m’étais moquée devant des visiteurs et qui avait cessé de venir nous voir. Je lui écrivis une lettre où je reconnaissais ma faute et où je lui demandais son pardon. Elle me répondit en sollicitant le mien, elle aussi, et en me pardonnant elle-même. Je versai des larmes de plaisir en lisant ces simples lignes, qui me parurent alors remplies d’un sentiment si profond et si touchant. Ma bonne pleura quand je lui demandai également pardon. Pourquoi tous étaient-ils si bons pour moi ! Comment avais-je mérite tant d’affection ? me demandai-je.

Je me souvins alors involontairement de Serge Mikaïlovitch et je pensai à lui. Je ne