Page:Tolstoï - Katia.djvu/131

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

pense sans cesse comment nous allons vivre ensemble. J’ai déjà beaucoup vécu, et cependant il me semble que je viens seulement de rencontrer ce qui fait le bonheur. Une douce vie, tranquille, dans notre coin retiré, avec la possibilité de faire du bien à ceux à qui il est si facile d’en faire et qui pourtant y sont si peu habitués ; puis le travail, le travail d’où, on le sait, ressort toujours quelque profit ; puis ensuite le délassement, la nature, les livres, la musique, l’affection de quelque personne intime : voilà mon bonheur, un bonheur plus élevé que je n’en ai jamais rêvé. Et au-dessus de tout cela, une amie telle que vous, peut-être une famille, en un mot tout ce qu’un homme peut désirer en ce monde !

— Oui, dis-je.