Page:Tolstoï - Katia.djvu/174

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Je me retournai pour le voir : son doux et tendre regard, comme s’il eût invoqué le pardon, était attaché sur moi. Je pris sa main et je dis :

— Pardonne-moi ! je ne sais pas moi-même ce que je disais.

— Oui, mais je le sais, ce que tu disais, et je sais que tu disais vrai.

— Quoi donc ? demandai-je.

— Qu’il nous faut aller à Pétersbourg. Ici, nous n’avons plus rien à faire maintenant.

— Comme tu voudras…

Il me prit dans ses bras et m’embrassa.

— Tu me pardonnes ? dit-il. J’ai été coupable envers toi…

Pendant cette soirée je lui fis longtemps de la musique, et il marchait à travers la chambre tout en chuchotant quelque chose. Il avait cette