Page:Tolstoï - Katia.djvu/178

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de néant. À mon grand étonnement, au lieu de cet orgueil mondain, de cette froideur, que je m’attendais à rencontrer dans les personnes, tous m’accueillirent avec une amabilité si pleine de naturel (non-seulement les parents, mais même les inconnus), que, semblait-il, tous ne songeaient plus qu’à moi, tous ne m’avaient attendue que pour y trouver leur propre plaisir. De même, contre mon attente, dans les cercles du monde, et parmi ceux mêmes qui me paraissaient les plus distingués, je découvris à mon mari beaucoup de relations dont il ne m’avait jamais parlé, et souvent je trouvai étrange et même désagréable de lui entendre porter des jugements sévères sur quelques unes de ces personnes qui me semblaient si bonnes. Je ne pouvais comprendre pourquoi il les traitait si sèchement, ni pourquoi il s’ef-