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Page:Tolstoï - Katia.djvu/211

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très-peu communicatif et très-orgueilleux ; j’en tombai d’accord avec elle, et il me sembla après cela mieux comprendre son caractère, et le comprendre avec plus de calme.

Mais ensuite, quand nous nous retrouvâmes en tête-à-tête, mon mari et moi, ce jugement que j’avais porté sur son compte me parut un véritable crime qui me pesait sur la conscience, et je sentis que l’abîme qui s’était creusé de lui à moi s’élargissait de plus en plus entre nous deux.

À dater de ce jour, notre vie et nos rapports réciproques subirent un changement complet. Le tête-à-tête ne nous parut pas si bon qu’auparavant. Il y avait des questions que nous évitions de traiter, et il nous était plus facile de causer en présence d’une tierce personne qu’en face l’un de l’autre. Dès que la conversa-