Page:Tolstoï - Katia.djvu/219

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ce qu’il dirait, toute sa manière de voir, et quand il faisait ou pensait autrement que je ne m’y fusse attendue, je trouvais tout simplement qu’il s’était trompé ; aussi n’attendais-je précisément rien de sa part. En un mot, c’était mon mari, et rien de plus. Il me semblait que les choses étaient telles et devaient être telles, qu’il ne pouvait exister et que même il n’avait jamais existé d’autres rapports entre nous. Quand il s’absentait, surtout dans les premiers temps, j’éprouvais pourtant un terrible isolement, et c’était loin de lui que je ressentais encore avec force toute la valeur de son appui ; et de même, quand il revenait, je me jetais avec joie à son cou ; mais deux heures s’étaient à peine écoulées que j’avais oublié cette joie et que je ne trouvais plus rien à lui dire. Dans ces courts instants où une tendresse paisible