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Page:Tolstoï - Katia.djvu/239

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avec soin, et son cou bruni. Je le haïssais, je le craignais, il était un étranger pour moi, et pourtant dans ce moment avec quelle puissance retentirent en moi le trouble et la passion de cet homme haïssable, de cet étranger !

— Je vous aime, murmura-t-il de cette voix qui était si semblable à celle de mon mari. Mon mari et mon enfant me revinrent aussitôt à la mémoire, comme des êtres chéris qui auraient existé jadis et pour qui tout eût été fini. Mais soudain, de derrière un coude du chemin, se fit entendre la voix de L. M., qui m’appelait. Je repris mes esprits, j’arrachai ma main sans le regarder, je m’enfuis à peu près pour rejoindre L. M. Nous montâmes dans la calèche et alors seulement je lui jetai un coup d’œil. Il ôta son chapeau et me dit je ne sais plus quoi en souriant. Il ne se dou-