Page:Tolstoï - Katia.djvu/253

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moi, assises dans le salon, et nous parlons de lui. Mais Macha fronce le sourcil, son teint jaunit, ses yeux ne brillent plus de contentement et d’espérance, ils expriment une tristesse sympathique et presque de la compassion. Nous ne nous extasions plus sur son compte, comme par le passé, nous le jugeons maintenant ; nous n’admirons plus comment et combien nous sommes heureux, et nous ne sentons plus le besoin de raconter au monde entier, comme par le passé aussi, tout ce que nous pensons ; ainsi que des conspiratrices nous chuchotons à l’oreille l’une de l’autre ; pour la centième fois nous nous demandons l’une à l’autre pourquoi tout est si triste et a tant changé ? Lui, il est toujours le même ; seulement le pli qui partage son front est devenu plus creusé, sa tête a les tempes plus