Page:Tolstoï - Katia.djvu/265

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dégagée que, tout douloureux à entendre que ce fût pour moi, je demeurai convaincue qu’il me disait vrai.

— Ainsi tu ne désires plus rien ? demandai-je.

— Rien d’impossible, répondit-il, en devinant mon sentiment. Et toi, vois comme tu as mouillé ta tête, ajouta-t-il en me caressant comme un enfant et passant de nouveau sa main sur mes cheveux ; tu es jalouse des feuillages, de l’herbe que la pluie a mouillée ; tu voudrais être et l’herbe et les feuilles et la pluie ; mais moi je me réjouis seulement en les voyant, comme en voyant tout ce qui est bon, jeune, heureux.

— Et tu ne regrettes rien du passé ? continuai-je à demander, sentant un poids de plus en plus lourd oppresser mon cœur.

Il rêva un moment et de nouveau garda le si-