Page:Tolstoï - Katia.djvu/278

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suivit-il, n’essayons pas de nous mentir à nous-mêmes. Mais c’est quelque chose déjà de n’avoir plus, si Dieu le permet, ni inquiétude, ni trouble. Nous n’avons rien à chercher. Nous avons déjà trouvé, il nous est déjà tombé en partage assez de bonheur. Ce qu’il nous faut maintenant nous efforcer de faire, c’est de frayer la route, voilà à qui…, dit-il en montrant la nourrice qui, Vania sur ses bras, s’était approchée de nous et se tenait près de la porte de la terrasse. Voilà ce qu’il faut, chère amie, le conclut-il en s’inclinant sur ma tête et la baisant.

Et ce n’était plus un amoureux, mais un vieil ami qui m’embrassait.

Du fond du jardin s’élevait, toujours plus puissante et plus douce, l’odorante fraîcheur de la nuit, plus solennels se répandaient dans