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Page:Tolstoï - Katia.djvu/62

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poussière ne s’envolait ni ne retombait ; elle demeurait suspendue par-dessus les haies à travers les feuillages transparents des arbres du jardin. Plus loin, contre la grange, s’élevait le bruit d’autres voix, d’autres grincements de roues, et là les gerbes dorées, amenées lentement près de l’enclos, volaient dans l’air, s’amoncelaient, et bientôt mes yeux distinguaient des sortes d’édifices de forme ovale qui se détachaient en autant de toitures aiguës, et les silhouettes des paysans qui fourmillaient à l’entour. Puis, au milieu des champs poudreux, circulaient de nouvelles télègues, défilaient de nouvelles gerbes jaunissantes, et dans l’éloignement le retentissement des roues, des voix et des chants parvenait toujours jusqu’à moi.

La poussière et la chaleur envahissaient tout