Page:Tolstoï - L’École de Yasnaïa Poliana, 1888.djvu/109

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nent à se réaliser : ils croient qu’on instruit les élèves en vue de quelque emploi, et qu’on est toujours prêt à les charger sur des camions pour les emmener à Moscou. On ne se plaint presque plus que les enfants ne soient pas battus et que l’ordre manque ; et il m’est arrivé assez souvent de remarquer la perplexité d’un père qui, venu à l’école pour chercher son fils, tombait au milieu du tumulte, du tapage et des batailles. Il trouvait le désordre funeste, et l’enseignement bon ; et, comme tout se combinait, il n’y comprenait plus rien.

La gymnastique soulève encore quelques préventions, et l’on demeure convaincu qu’elle finit par abîmer le ventre. Au sortir du maigre, ou en automne, quand les légumes sont mûrs, — la gymnastique fait du mal, et les babouchkas[1], en mettant des cruchons, expliquent

  1. Grand’mères.