Page:Tolstoï - L’École de Yasnaïa Poliana, 1888.djvu/121

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les racines carrées de tête, avait, au bout de ce temps, si bien désappris de lire, qu’on dut lire avec lui en épelant.

Nous laissâmes là la lecture dans les livres, et nous nous rompîmes la tête à imaginer un système de lecture mécanique. Cette idée simple, — que le temps n’était point encore venu d’un bon système, que le besoin ne s’en faisait pas sentir pour le moment, que les enfants trouveraient d’eux-mêmes la meilleure méthode quand la nécessité s’en imposerait, — cette idée ne germa que tout dernièrement dans nos têtes.

Tandis que nous cherchions, la méthode suivante se formait toute seule :

Pendant les classes consacrées à la lecture, qui ne se divise que nominalement en mécanique et en progressive, les moins bons élèves, deux par deux, prenant un livre (parfois les contes, parfois l’Évangile, ou le recueil des chansons, ou un journal de lec-