Page:Tolstoï - L’École de Yasnaïa Poliana, 1888.djvu/158

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résumé qu’on reporte ensuite sur le papier. Dans la classe inférieure, on écrit ce qu’on veut. En outre, les cadets, pendant les soirées, écrivent chacun les phrases qu’ils composent tous ensemble. L’un écrit, les autres chuchotent entre eux, notant ses fautes, attendant seulement la fin pour le reprendre sur un « yate », sur une préposition mal placée, et, parfois, sur quelque absurdité. Écrire eux-mêmes correctement et corriger les fautes d’autrui, c’est pour eux un grand plaisir. Les aînés s’arrêtent sur chaque lettre rencontrée, s’exercent à corriger les fautes, tendent de toutes leurs forces à bien écrire. Mais la grammaire et l’analyse de la langue, ils ne peuvent les souffrir ; et, malgré notre prédilection pour l’analyse, ils ne l’admettent que dans des proportions minimes ; ils s’endorment ou quittent la classe.

Nous avons essayé de diverses méthodes d’enseignement de la grammaire, et nous de-