Page:Tolstoï - L’École de Yasnaïa Poliana, 1888.djvu/192

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comme l’autre ne peuvent pas répondre autrement que mot à mot ; mais en une heure de temps, impossible de reconnaître leur savoir réel. Il faudrait, pour y arriver, vivre avec eux des mois entiers.

Là où les examens sont introduits (sous le terme d’examens, j’entends toute obligation de répondre sur un point donné) apparaît seulement une nouvelle matière inutile, qui demande une peine particulière, des aptitudes spéciales ; et cette matière s’appelle « préparation aux examens et aux devoirs ». L’élève du gymnase apprend l’histoire, les mathématiques, et, de plus, et surtout, l’art de répondre aux examens. Je ne trouve pas que cet art soit une branche utile de l’enseignement. Moi, instituteur, j’apprécie le degré de savoir de mes élèves aussi exactement que le mien propre, sans que l’élève ou moi nous ayons besoin de devoirs ; mais si un étranger prétend l’apprécier, qu’il vienne alors vivre avec