Page:Tolstoï - L’École de Yasnaïa Poliana, 1888.djvu/212

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« Isaac dit :

« — Issav était là tout à l’heure.

« — Non, batia, c’est Iakov qui t’a trompé, c’est lui qui vient de sortir.

« Et Issav se mit à pleurer. Mais il dit :

« — Quand le père mourra, je me vengerai.

« Révecca dit à Iakov :

« — Demande au père sa bénédiction, et va-t-en chez l’oncle Lavan[1].

« Isaac bénit Iakov et s’en fut chez l’oncle Lavan. La nuit surprit Iakov en route. Il s’arrêta dans un champ pour y passer la nuit, trouva une pierre, la mit sous sa tête et s’endormit.

« Tout à coup, il vit dans un rêve une échelle dressée du sol jusqu’au ciel, et, sur cette échelle, des anges montaient et descendaient, et, debout au sommet, le Seigneur solitaire, qui dit :

  1. Laban.