Page:Tolstoï - L’École de Yasnaïa Poliana, 1888.djvu/294

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Berté, et partout on se plaint ; on cherche quelque chose de nouveau, et l’on ne trouve pas. Le plus singulier, c’est que tous avouent l’incompatibilité de la géographie avec l’esprit des élèves du monde entier ; et c’est pourquoi ils imaginent mille moyens ingénieux (comme la méthode Sidov) pour forcer les enfants à retenir les noms ; mais l’idée la plus simple, qu’il ne faut pas de géographie du tout, qu’il ne faut pas apprendre ces noms, ne leur vient nullement à l’esprit.

Toutes les tentatives pour combiner la géographie avec la géologie, la zoologie, la botanique, l’ethnographie et je ne sais quoi encore, comme l’histoire avec les biographies, demeurent de vaines chimères, suscitant de mauvais livres dans le genre de Groubé, qui ne conviennent ni aux enfants ni aux adolescents, ni aux instituteurs, ni au public en général. Si les auteurs de ces manuels soi-disant nouveaux de géographie et d’histoire