I
LA FIN DU SIÈCLE. — LA DESTRUCTION DU PASSÉ :
SES INDICES ET SES CAUSES
La fin du siècle, dans le langage évangélique, cela ne signifie point la fin d’une période de cent ans et le commencement d’une autre, mais la fin d’une certaine conception du monde, la fin d’une religion, d’un moyen de communion des hommes et le commencement d’une nouvelle conception du monde, d’une autre religion, d’un autre moyen de communion.
Il est dit dans l’Évangile qu’à tel passage d’un siècle à l’autre des maux de toutes sortes se produiront : trahisons, tromperies, cruautés, guerres, et qu’à cause des crimes l’amour se refroidira. Pour moi ces paroles ne sont point une prophétie surnaturelle ; elles indiquent que quand la religion, l’ordre de la vie dans lequel vivaient les hommes sera remplacé par un autre ; quand l’ancien ordre de choses croulera et fera place au