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Page:Tolstoï - La Foi universelle.djvu/158

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à la fois, et ne leur parle pas davantage. Puis il affirme qu’il a le pouvoir dans le ciel et sur la terre ; que, par suite, il faut baptiser au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, et que celui qui prendra un bain sera sauvé. Il dit encore que ceux à qui ses élus transmettront cet Esprit pourront prendre les serpents avec les mains et boire du poison sans se faire du mal, ou parler toutes les langues, ce qu’évidemment ils ne pouvaient faire avant. Puis il s’envola au ciel. Il n’avait plus rien à dire.

Pourquoi alors être ressuscité, si ce n’est que pour faire et dire toutes ces bêtises ?

Ainsi donc, la résurrection, elle-même phénomène incompréhensible, ne saurait rien prouver.

Ce miracle, si on l’a jamais vu, peut seulement montrer qu’il est arrivé quelque chose de contraire à la raison et que celui qui y a assisté a vu quelque chose d’extraordinaire ; c’est tout. D’ailleurs, ce miracle ne peut avoir de valeur que pour ceux qui l’ont vu. À ceux qui n’y ont pas assisté, on est obligé de confirmer sa réalité par un nouveau miracle et