Page:Tolstoï - La Foi universelle.djvu/220

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sement, c’est-à-dire la religion, unit les hommes. Enfin, l'union leur procure le plus grand bonheur corporel et spirituel qu’ils peuvent atteindre. L’union parfaite, par la raison supérieure et parfaite, et parlant, le bonheur parfait, est l’idéal auquel tend l’humanité. En attendant, chaque religion qui répond aux questions posées devant tel groupement d’hommes pour savoir ce qu’est l’univers et la place que les hommes y occupent, unit les membres du groupement, et, par suite, les rapproche de la réalisation du bonheur. Mais lorsque la raison s’écarte de l’activité qui lui est propre, — l’établissement de nos rapports avec Dieu, — pour justifier la lutte entre les hommes et les autres êtres vivants, de grands maux se produisent. On ne s’imagine même pas la possibilité d’une autre existence, meilleure et plus sensée.

Les païens, unis par une religion des plus grossières, sont plus proches de la vérité que les soi-disant chrétiens, qui vivent sans religion ; et ceux qui marchent à leur tête sont certains et persuadent les autres de l’inutilité