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Page:Tolstoï - La Foi universelle.djvu/232

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trou- donc dans l’étude des religions qu’ont professées les peuples et qui leur ont créé la situation dans laquelle ils se trouvaient.

Il semblerait que, dans les sciences naturelles, on n’aurait pas la même nécessité d’obscurcir le bon sens. Mais l’habitude prise par les savants de notre époque est si invétérée, qu’au lieu de chercher a savoir ce qu’est le monde organique, comment sont divisés les animaux et les plantes, ils se livrent à des rabâchages oiseux et obscurs, ayant pour but de démontrer l’invraisemblance de la création du monde et d’indiquer l’origine et l’évolution des organismes. Or, c’est absolument inutile, et d’ailleurs impossible a savoir, car cette origine, malgré toutes nos explications, nous sera toujours cachée par l’infinité du temps et de l’espace. Pourtant, sur ce thème, on a imaginé des théories et des contre-théories qui fournissent la matière à des millions de livres, et dont la conclusion inattendue est que la vie et la loi de la vie à laquelle tout homme doit obéir, consiste dans la lutte pour l’existence.