ses œuvres paraissent, traduites en toutes les langues, en nombre incalculable d’exemplaires.
Tourguénev disait spirituellement qu’il y a des lieux communs à rebours qu’expriment souvent des hommes médiocres, mais qui veulent attirer l’attention. Tout le monde sait, par exemple, que l’eau est humide, et voici qu’un homme nous dit d’un air sérieux qu’elle est sèche ; sèche, non pas la glace, mais bien l’eau ; et en le disant avec assurance, il attire l’attention.
De même, tout le monde sait que la vertu consiste à maîtriser les passions, à se dévouer. Ce n’est pas seulement un axiome chrétien que Nietzsche semble attaquer, mais une loi supérieure, éternelle, que connaissent également les disciples du brahmanisme, du bouddhisme, du confucianisme, et de l’antique religion perse. Mais voici qu’un homme apparaît et déclare que le dévouement, la douceur, l’humilité, l’amour sont des vices nuisibles à l’humanité. Et notez qu’il n’a en vue que le christianisme et oublie toutes les autres religions. Il va sans