Page:Tolstoï - La Sonate à Kreutzer trad Halpérine.djvu/153

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les maladies mentales, l’hystérie, ne sont point des conceptions inoffensives ; elles sont au contraire pernicieuses et dangereuses. Le docteur Charcot, j’en suis sûr, aurait trouvé ma femme hystérique, moi-même anormal, et aurait voulu nous donner des soins. Et cependant, il n’y avait rien à soigner en nous ; notre maladie mentale découlait de l’immoralité de notre existence. Cette vie immorale nous causait des souffrances que nous tentions d’apaiser par les moyens les plus extraordinaires : c’est ce que les médecins nomment les symptômes d’une maladie mentale, l’hystérie.

La science de Charcot et des autres est impuissante contre ces maladies. Ce n’est ni la suggestion ni le brôme qui peuvent les guérir ; il faut se rendre compte du siège du mal et, tout comme l’on chercherait une esquille qu’on aurait dans la chair, il faut