Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/104

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XI


— Ô sort d’orphelin ! gémissait Arina en soupirant péniblement. Et, s’arrêtant, elle regarda son fils avec colère.

Davidka se détourne aussitôt et, d’un mouvement lourd, posant son gros pied sur le seuil, disparut dans l’izba.

— Que vais-je faire de lui, mon père ? continua la baba, en s’adressant au barine. Tu as vu toi-même comment il est. Il n’a pourtant pas un mauvais caractère, il ne s’enivre pas, c’est un moujik paisible qui ne ferait pas de mal à un enfant. Ce serait péché de dire le contraire. Mais Dieu sait pourquoi, il semble vouloir se faire du mal à lui-même. Il en est très fâché. Me croiras-