Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/13

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II


Comme il l’avait écrit à sa tante, le jeune pomestchik[1] s’était tracé une règle de conduite pour la gestion de sa propriété. Toute son existence, toutes ses occupations étaient réglées par mois, par jours et par heures. Le dimanche était consacré à recevoir les solliciteurs et les moujiks, à inspecter la propriété, à visiter les paysans, auxquels il portait des secours, avec l’assentiment et sur les indications du mir[2], qui se réunissait chaque dimanche soir afin de statuer sur l’urgence et la nature des secours à distribuer. Plus d’une année s’écoula, à la fin

  1. Seigneur rural.
  2. Réunion des chefs de famille d’un même village.