Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/143

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d’adolescent l’entraînait vers des perspectives plus séduisantes encore : « Moi et ma femme que j’aimerai, que j’aimerai comme jamais personne au monde n’aura aimé, nous vivrons au milieu de cette nature champêtre si tranquille et si poétique. Nous aurons des enfants, peut-être avec nous une vieille tante. Nous augmenterons notre amour mutuel de notre amour pour nos enfants ; sachant tous les deux que notre but est le bien, nous nous entr’aiderons à la poursuite de ce but. Je donnerai des ordres en maître, je secourrai avec équité, je bâtirai une ferme-modèle, je fonderai des caisses d’épargne et des ateliers. Elle, avec sa jolie petite tête et sa robe blanche si simple, relevée au-dessus de ses jolis petits pieds, elle visitera, à travers la boue, l’école des paysans, l’hôpital, les malheureux, et partout elle soulagera, elle consolera… Les