Page:Tolstoï - Le Prince Nekhlioudov.djvu/268

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de boire à présent un verre de petit vin bien chaud !

— Simon ? Eh bien ?

Mais, Simon court encore… Pas de vin, rien… Ça va mal ! Il se lève de table et vient s’asseoir :

— Pour l’amour de Dieu ! dit-il, Petrouchka, prête-moi six roubles.

Son visage était effrayant de pâleur.

— Non, Monsieur, répondis-je. Pardieu ! vous m’en devez assez comme cela.

— Je te donnerai quarante roubles, au lieu de six, dans huit jours.

— Si j’en avais, je n’oserais pas vous refuser. Ma parole, je n’en ai pas.

Il sortit vivement, les dents et les poings serrés, et se mit à courir à travers le corridor comme un enragé, en se frappant le front.

— Ah ! mon Dieu ! dit-il, que faire ?