Page:Tolstoï - Le salut est en vous.djvu/158

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nité entre les hommes implique comme conséquence nécessaire une fraternité entre les nations, dans laquelle les vrais intérêts de chacune sont reconnus identiques. Le Congrès est convaincu que la vraie base d’une paix durable consiste dans l’application de ce grand principe par les peuples, dans toutes leurs relations mutuelles.

2. Le Congrès reconnaît l’influence importante que le christianisme exerce sur le progrès moral et politique de l’humanité, et rappelle avec instance, aux ministres de l’Évangile et autres personnes s’occupant d’éducation religieuse, la nécessité de répandre ces principes de paix et de bonne volonté qui sont la base des enseignements de Jésus-Christ, des philosophes et des moralistes ; et le Congrès recommande que chaque année on fasse choix du troisième dimanche du mois de décembre pour une déclaration spéciale de ces principes.

3. Le Congrès émet l’opinion que les professeurs d’histoire devraient appeler l’attention de la jeunesse sur les maux terribles infligés à l’humanité, à toutes les époques, par la guerre, et sur le fait, que presque toutes les guerres ont été déchaînées, en général, pour des raisons tout à fait insignifiantes.

4. Le Congrès proteste contre l’emploi des exercices militaires donnés comme exercices physiques dans les écoles, et suggère la formation de brigades de sauvetage plutôt que de celles ayant un caractère quasi militaire. Et il insiste sur l’utilité de faire sentir aux corps d’examinateurs qui sont chargés de formuler les questions pour les examens, la nécessité de diriger l’esprit des enfants vers les principes de paix.

5. Le Congrès est d’avis que la doctrine des droits imprescriptibles de l’homme exige que les races indigènes et faibles soient défendues dans leur territoire, leur