de l’idole ridicule que des gens ivres promènent à Moscou, d’une façon sacrilège, sous le nom d’icône d’Iver. Un cri d’indignation s’élèvera parmi ces mêmes ministres de l’église orthodoxe. On prêche seulement le culte extérieur de l’idolâtrie. Et qu’on ne dise pas que l’un n’empêche pas l’autre ; que cela doit se faire et que ceci ne doit pas être abandonné. « Toutes les choses qu’ils vous disent d’observer, observez-les et les faites, mais non point les œuvres, parce qu’ils disent et ne font point. » (Saint Mathieu, XIII, 3). Cela a été dit des pharisiens qui observent toutes les règles extérieures de la religion, c’est pourquoi les paroles : « Observez ce qu’ils vous disent d’observer » se rapportent aux actes de charité et de bienfaisance, tandis que les paroles : « mais non point leurs œuvres, parce qu’ils disent et ne font point » se rapportent à leur accomplissement des cérémonies et au non-accomplissement des œuvres de Dieu. Ces paroles ont le sens directement opposé à celui que voudraient leur attribuer les ministres de l’église, qui les interprètent comme un ordre d’accomplir les cérémonies. Le culte extérieur et le culte du bien et de la vérité se concilient difficilement et s’excluent mutuellement le plus souvent. Il en était ainsi chez les pharisiens, et c’est ce qui se passe encore aujourd’hui chez les chrétiens de l’église officielle.
Si l’homme ne peut obtenir son salut par l’expiation, les sacrements et les prières, les bonnes actions ne lui sont plus nécessaires.
Le Sermon sur la Montagne ou le Symbole de la Foi : On ne peut croire à l’un ou à l’autre ; et les partisans de l’église ont choisi le dernier. Le Symbole de la Foi est enseigné et lu comme prière dans les églises, tandis que le Sermon sur la Montagne est exclu même des lectures évangéliques dans les églises, de sorte que les fidèles ne