Page:Tolstoï - Marchez pendant que vous avez la lumière, trad. Smith, 1891.djvu/201

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expression ou manifestation de malveillance contre nous, il nous faut observer les lois civiles du pays dans lequel nous demeurons. Mais au-dessus de cela, nous mettons la loi de Dieu qui dirige notre conscience et notre raison, et nous ne pouvons donc obéir qu’à ces lois d’État qui ne sont point opposées à celles de Dieu. Que César ait ce qui appartient à César ; mais rendez à Dieu ce qui appartient à Dieu. Les crimes que nous désirons éviter ou supprimer ne sont pas seulement les offenses contre les lois de l’État dans lequel nous sommes nés et où nous vivons, mais avant tout, toute espèce de violation de la volonté de Dieu qui est la loi générale de l’humanité entière. Pour cela, notre lutte contre le crime est plus large que la vôtre qui est conduite par l’État.