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Page:Tolstoï - Marchez pendant que vous avez la lumière, trad. Smith, 1891.djvu/90

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dans ces deux ordres de choses. Ma vie est donc très satisfaisante à ce point de vue. En ce qui concerne mon mariage, pour être franc avec vous, je ne peux pas en dire tout à fait autant. J’irai encore plus loin, et vous dirai que cette union qui allait me donner la joie et le bonheur m’a déçu ; que le plaisir que j’en tirais au commencement a été en décroissance depuis, et que maintenant, au lieu d’être heureux, je suis en face de la douleur. Ma femme est belle, intelligente, instruite. D’abord, elle m’a rendu inexprimablement heureux ; mais, à présent, des causes nombreuses de désagrément s’élèvent entre nous, — vous ne pouvez pas le comprendre parce que vous n’êtes pas marié, — un jour, parce qu’elle cherche mes caresses quand je suis froid et indifférent ; un autre, parce que les rôles sont changés et que mon