Page:Tolstoï - Plaisirs cruels.djvu/120

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ne remains causes caniveaux du parquet, du sang caillé ros- tait. Un des bouchers nous expliqua comment on abat et nous montra l’endroit où cette opération avait eu lieu. Je ne l'ai pas bien compris et je me suis fait une idée fausse, mais terrible de Pabatage; je pensais, comme cela arrive souvent, que la réalité produirait sur moi une moins grande impression que celle de mon imagination, mais c'était une · erreur. La fois suivante, je suis arrivé aux abat- toirs à temps; c’était le vendredi avant la Pentecôte, par une chaude journée de juin; ip l’odeur de colle forte, de sang, était encore plus accentuée qu’à ma premiere visite, le travail battait son plein; le petit parc pou- dreux était rempli de bestiaux, et d’autres animaux se trouvaient egalement dans les hangars voisins de la salle d’abatage. Dans la rue stationnaient des charrettes _