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Page:Tolstoï - Plaisirs cruels.djvu/79

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VI


Je viens de lire les lettres de notre très érudit M. Ogarev, l’exilé, à un autre érudit, M. Herzen. Dans ces lettres, M. Ogarev exprime ses pensées intimes, ses tendances les plus élevées, et tout de suite on s’aperçoit qu’il pose un peu devant son ami. Il parle de la perfection, de la sainte amitié, de l’amour, du culte de la science, de l’humanité, etc. Et à côté, avec le même ton, il écrit qu’il irrite souvent son ami avec lequel il habite, parce que, suivant ses propres expressions, « je rentre en état d’ébriété ou que je passe de longues heures avec un être déchu, mais charmant… »

Évidemment très sympathique, de grand talent, d’une très grande érudition, cet