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Page:Tolstoï - Plaisirs cruels.djvu/84

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VII


L’erreur dont nous parlons est si incompréhensible que, j’en suis certain, les générations à venir ne comprendront pas ce que les hommes de notre époque entendaient par « vie morale », lorsqu’ils disaient que le glouton, l’émasculé, le débauché, l’oisif de nos classes riches avaient une vie morale.

En effet, il suffirait d’abandonner la manière ordinaire d’envisager la vie des classes riches, de la regarder — je ne dis pas en se plaçant au point de vue chrétien — mais païen, au point de vue de la justice la plus élémentaire, pour se convaincre que, devant cette violation des lois les plus simples, les plus primitives de la justice, lois que les enfants mêmes n’oseraient violer dans leurs