Page:Tolstoï - Plaisirs vicieux.djvu/127

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femme, mais d’augmenter leur poids, leur taille, de les rendre jolis et de leur donner l’air comme il faut. On les gave de nourriture et de friandises, on les habille comme des poupées, on les comble de plaisirs et de distractions et on ne les fait pas travailler. Et les enfants des classes inférieures ne diffèrent des autres que sur ce dernier point ; encore les fait-on travailler par nécessité et non par devoir. Chez les enfants trop bien nourris, de même que chez les animaux gavés de nourriture, la sensualité se développe de bonne heure, ce qui est contraire aux lois de la nature.

S’habiller avec élégance et rendre des visites pendant le jour, lire, jouer, faire de la musique, danser, souper, pendant la nuit, en un mot suivre toutes les habitudes et tous les errements de la vie moderne, telle que la représentent les dessins qui se trouvent sur les boîtes de bonbons et les éventails, telle que la représentent également les contes, les