Page:Tolstoï - Plaisirs vicieux.djvu/143

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

le mariage ; ses disciples ne se sont point mariés. Mais si le mariage chrétien ne saurait exister, il existe cependant quelque chose comme un point de vue chrétien du mariage.

Ce point de vue, on pourrait le formuler ainsi : un chrétien (et par ce terme je n’entends pas ceux qui se disent chrétiens uniquement parce qu’ils ont été baptisés et communient une fois par an, mais ceux dont la vie se modèle et se règle sur les enseignements du Christ), un chrétien, dis-je, ne peut considérer les rapports sexuels que comme une dérogation à la doctrine du Christ, un véritable péché. Mathieu (v, 28) le dit nettement et la cérémonie dite mariage chrétien ne porte nullement atteinte à ces déclarations. En conséquence, un chrétien ne désirera jamais le mariage, mais l’évitera toujours.

S’il ne se trouve pénétré de la lumière de cette vérité qu’après qu’il est déjà marié, ou librement uni à une femme, il doit rester