Page:Tolstoï - Plaisirs vicieux.djvu/173

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du pain » qui retombe sur la masse, sans se soucier si cette masse succombe sous la peine et la famine. Avant de dire la messe aux hommes, de les armer et de les instruire, il nous semble plus nécessaire de les nourrir. Parmi tous les devoirs que nous avons à remplir, on fait trop souvent passer les derniers avant les premiers, ce qui est illogique : le laboureur ne sème pas son champ avant de le labourer.

C’est à ce premier devoir de l’activité pratique que Bondarev nous ramène en nous démontrant qu’il ne rencontre aucune difficulté et qu’il nous sauve de tous les malheurs dus à l’excès de souffrance d’un côté et à l’excès de jouissance de l’autre.

Le travail du pain, dit-il, fera d’abord disparaître l’abîme qui sépare la société en deux classes, cachant chacune sous des dehors hypocrites une inimitié mutuelle ; il rapprochera donc les hommes et mettra un arrêt