Page:Tolstoï - Plaisirs vicieux.djvu/22

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Le fumeur de cigarettes est plus intolérant ; il n’admet que la cigarette qui est reçue ou autorisée presque partout, quelquefois même adoptée par les femmes, et dont on peut avaler la fumée. Quelles délices !

Chacun a sa façon d’aspirer et d’expirer la vapeur du poison par la bouche et le nez, de corrompre son haleine et d’infecter l’odorat de son voisin et de son meilleur ami, comme si les mauvaises haleines naturelles ne suffisaient pas. À ce propos, le véritable fumeur reste-t-il capable d’amitié ? Tolstoï a oublié de poser la question. Forcé d’opter entre son ami et son tabac, auquel des deux le fumeur renoncera-t-il ? Je ne mets pas en doute que l’ami sera sacrifié : qu’il ne regrette rien. Quant à la femme, elle était tellement sûre de ne pouvoir pas lutter, qu’elle a transigé tout de suite. Il y a des épouses vraiment héroïques ; il y en a d’autres vraiment excusables.

Il faut que le trouble particulier, l’ivresse